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Coordination Senne
Jadis, une rivière traversait Bruxelles jusqu’à-ce qu’elle soit voûtée à la fin du 19e siècle
pour raisons sanitaires: cette rivière disparue se nomme la Senne. Une partie de cette
dernière est cependant toujours visible dans les zonings industriels d’Anderlecht et
d’Evere. En partant à sa recherche et en y regardant de plus près, on s’aperçoit que de
nombreux autres cours d’eau ruissellent, ci et là, sur le territoire bruxellois dont
l’ensemble constitue une partie de ce que les géographes appellent le bassin versant de
la Senne. Ces images, également consultables sur le site Internet de l’asbl Coordination
Senne, participent à la revalorisation de ce maillage bleu que les autorités publiques, à
l’époque de Léopold II, ont tout simplement camouflé dans leur lutte contre l’insalubrité
et les inondations. Cette politique des cours d’eau commence doucement à changer:
tandis qu’à la fin du 19e siècle les responsables politiques ne procédaient pas à un
véritable assainissement des cours d’eau et se contentaient d’en voûter certains
tronçons (Senne, Molenbeek, Maelbeek), avec le but avoué d’en cacher la vue
désagréable, l’importance d’une eau saine, propre à la qualité de vie des citoyens, étant
de mieux en mieux reconnue a conduit récemment à une réouverture partielle du
Molenbeek, de la Woluwe ou du Geleytsbeek. Néanmoins, nombreux sont les endroits où
les cours d’eau restent inaccessibles, des barrières empêchant tout
accès, et des murs en béton, omniprésents sur le passage de l’eau, stérilisent son
caractère naturel et vivace.